Des mutations qui surviennent dans les précurseurs des cellules sanguines peuvent induire la production d’un excès de cellules immatures, ainsi que des cancers du sang. Nous analysons les mécanismes qui mènent à l’acquisition de telles mutations. Nous explorons de nouvelles approches thérapeutiques en inhibant des récepteurs de facteurs de croissance ou des activateurs appelés JAK, et en étudiant des résistances à la chimiothérapie.
Notre système immunitaire peut distinguer les cellules cancéreuses des cellules normales et donc détruire les premières sans altérer les secondes. Nous étudions les mécanismes impliqués dans ce processus afin d’améliorer l’immunothérapie du cancer, une approche thérapeutique qui vise à stimuler les réactions immunitaires contre les tumeurs.
Le cancer est causé par des mutations de l’ADN. Nombre d’entre-elles affectent la transmission de signaux de l'extérieur vers l'intérieur de nos cellules. Nous étudions des enzymes nommées « tyrosine kinases », qui jouent un rôle important dans cette transmission. Nous étudions également d’autres transmetteurs connus sous le nom d’ « ARNs inhibiteurs ». Ces deux types de molécules peuvent servir de cible pour le diagnostic ou le traitement du cancer.
Nos cellules doivent pouvoir se déformer: c’est le cas notamment des globules rouges lorsqu'ils circulent dans les plus petits vaisseaux sanguins. Des problèmes de souplesse des parois cellulaires sont à la base de maladies dites de fragilité membranaire. Nous étudions l’organisation et le rôle des lipides dans la déformation des membranes cellulaires, pour mieux comprendre, et éventuellement prévenir, le développement de ces maladies.
Les organes acquièrent leurs formes et fonctions au cours du développement embryonnaire. Nous étudions les mécanismes moléculaires du développement du foie, de la glande thyroïde et du pancréas chez l'embryon, et les modalités par lesquelles une réactivation aberrante de processus embryonnaires chez les adultes peut entraîner des maladies. Nous étudions également comment les cellules souches peuvent maintenir l'intégrité de la peau et des reins, en conditions normales et pathologiques.
Nous étudions les causes génétiques d'anomalies du développement embryonnaire qui affectent les vaisseaux sanguins et lymphatiques, ou la bouche et le visage. Nous cherchons à savoir quelles mutations dans l’ADN causent des malformations telles que les angiomes ou les becs de lièvre, pour bien comprendre leurs effets et pouvoir proposer de nouveaux traitements.
Des processus complexes permettent de préserver l'information génétique contenue dans l’ADN de nos cellules. Leur altération peut provoquer l’apparition de tumeurs. Nous étudions les altérations « épigénétiques », qui affectent l’information génétique sans modifier la séquence de l’ADN. Nous cherchons également à comprendre comment les cellules tumorales maintiennent leurs télomères - ces structures localisées aux extrémités des chromosomes - afin de devenir immortelles.
L’émergence de souches bactériennes résistantes aux antibiotiques réclame le développement urgent de nouvelles molécules antibactériennes. Notre objectif est de comprendre comment les bactéries répondent aux agressions extérieures afin de pouvoir mieux les désarmer.
L’inflammation est une réponse de notre organisme à diverses agressions, par exemple des infections. Elle mène normalement à la guérison, mais excessive ou mal contrôlée, elle peut provoquer des maladies dites inflammatoires. Nous étudions les mécanismes clés de maladies inflammatoires qui touchent l’intestin (maladie de Crohn), le poumon (l'asthme) ou la peau (le psoriasis).
Les virus parasitent nos cellules et sont de ce fait souvent la cause de maladies. Ils dépendent cependant de la présence de ces cellules pour leur propre multiplication. Les projets en cours explorent les interactions des virus avec les cellules de l’hôte, qui sont tantôt les cibles du virus et tantôt les cellules de notre système immunitaire qui combattent l’infection.
Notre travail est axé sur l'élucidation des ‘erreurs innées du métabolisme’, maladies dues à une déficience enzymatique héréditaire. Un de nos objectifs est d’identifier le gène codant pour différentes enzymes pour lesquelles cette information est manquante. Un autre objectif est de découvrir de nouvelles enzymes, plus particulièrement des 'enzymes de réparation métabolique’.
Les tissus qui composent nos organismes sont des structures dynamiques. A titre d’exemple remarquable, l’endomètre (la muqueuse utérine) est soumis de manière cyclique à une importante dégradation (menstruation) suivie d’une régénération sans cicatrice. Nous nous intéressons aux mécanismes de ce remodelage tissulaire et à leurs dérives pathologiques (saignements utérins anormaux et endométriose).
Le diabète de type 2 peut être contrôlé par l’exercice physique régulier, ensuite par des médicaments. Ces deux types de traitement stimulent une enzyme appelée « AMPK ». Nous testons actuellement de nouvelles stratégies pouvant activer l’AMPK, afin de diminuer le taux de glucose circulant et ainsi combattre la maladie. Nous recherchons également, par l'utilisation de la spectrométrie de masse, de nouveaux substrats de l’AMPK.
La biologie à haut débit produit énormément de données qui peuvent être analysées, et les défis de la biologie moderne sont l'interprétation statistique et l'intégration de ces données. La recherche et les développements en biologie computationnelle et bioinformatique visent à fournir les méthodes et outils permettant de comprendre ces données de haute dimension et d'interpréter leurs processus biologiques sous-jacents.