Une de nos découvertes mène à un accord industriel important

Mise à jour - Mai 2020

Sophie Lucas nous en dit plus sur son partenariat avec ArgenX en mai 2020


21 avril 2016 – ARGENX a annoncé avoir signé un accord majeur avec ABBVIE dans le domaine de l’immuno-oncologie. Cet accord est le fruit d’une collaboration intense entre la société de biotechnologie ARGENX et les équipes des professeurs Pierre Coulie et Sophie Lucas de l'Institut de Duve de l'UCL, qui ont une réputation internationale dans le domaine de l’immuno-oncologie. Cette collaboration a généré une approche thérapeutique innovante pour stimuler le système immunitaire des patients atteints de cancer.  

 

L’accord de licence entre ARGENX et SOPARTEC, la société de transfert de technologie de l’UCL, a permis à ARGENX de sous-licencier le fruit de cette collaboration avec l’UCL. Les termes de la sous-licence prévoient le paiement de montants à la signature et à l’atteinte de résultats  ainsi que des redevances sur les ventes de produits futurs.

Les expertises des équipes des Professeurs Pierre Coulie et Sophie Lucas, les résultats de leurs travaux de recherche et leur collaboration étroite avec la société ARGENX ont joué un rôle déterminant pour la conclusion de l’accord entre ARGENX et ABBVIE.

La recherche à la base de la collaboration a été initiée en 2004 à l’Institut de Duve et au Ludwig Institute for Cancer Research (LICR), et a été partiellement financée par WELBIO. Elle a mené à l’identification d’une nouvelle cible thérapeutique dans le domaine de l’immuno-oncologie. Cette cible est une protéine connue sous le nom de GARP. Inhiber GARP permet de stimuler les réponses immunitaires, et pourrait donc représenter une nouvelle approche d’immunothérapie du cancer.

La collaboration entre les équipes de l'Institut de Duve et ARGENX a débuté en 2013 afin d’identifier des anticorps humains inhibant GARP. Depuis lors, un anticorps a été sélectionné pour être développé en vue d’applications cliniques.

Les professeurs Pierre Coulie et Sophie Lucas, renchérissent: « Cette collaboration nous permet de bénéficier des savoir-faire d’ARGENX et de son partenaire ABBVIE pour développer jusqu’au stade clinique une approche d’immunothérapie du cancer récemment découverte dans nos laboratoires. »

Vincent Blondel, recteur de l’UCL souligne que « le succès du transfert de technologie témoigne de la grande qualité des recherches menées par les équipes de l’UCL et de l’Institut de Duve.  Les partenariats étroits développés avec LICR et WELBIO ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques prometteuses pour les patients qui souffrent du cancer. »

Philippe Durieux, co-directeur du Louvain Technology Transfer Office et CEO de SOPARTEC, ajoute : « Nous sommes particulièrement heureux de collaborer avec argenx et abbvie, qui ont pris l’engagement de développer et commercialiser des traitements immuno-oncologiques. Cette collaboration est au cœur de notre mission : découvrir et transférer de nouvelles technologies et approches thérapeutiques innovantes, notamment pour lutter contre des maladies telles que le cancer. »

 

A propos de GARP

GARP est une protéine présente à la surface des lymphocytes T régulateurs (appelés aussi « Tregs »). Les Tregs ont pour fonction d’inhiber les réponses immunitaires afin d’éviter le déclenchement de maladies auto-immunes. Mais chez les patients qui souffrent de cancer, les Tregs jouent un rôle délétère parce qu’ils suppriment les réponses immunitaires qui détruisent les cellules cancéreuses. GARP permet aux Tregs d’exercer leur action immunosuppressive en déclenchant la production d’un messager inhibiteur (une cytokine appelée « TGF-ß »). L’équipe de Sophie Lucas a développé une molécule qui bloque GARP, l’empêche de produire le messager, et empêche ainsi les Tregs d’inhiber les réponses immunitaires dirigées contre les cellules cancéreuses. Cette molécule pourrait représenter une nouvelle arme dans l'arsenal de l’immunothérapie du cancer.

 

Grâce à GARP, les Tregs inhibent les cellules immunitaires censées détruire les cellules tumorales. Les anticorps anti-GARP qui font l’objet de l’accord bloquent l’action immunosuppressive des Tregs. Ils pourraient servir en immunothérapie du cancer, pour restaurer l’activité anti-tumorale du système immunitaire chez les patients cancéreux.

 

 

Communiqué de Presse de l'UCL

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