Un financement de l'UE pour un grand projet international de recherche et de formation sur les anomalies vasculaires

 

 

Bruxelles – 5 octobre 2018. Sept groupes universitaires et deux entreprises Européens unissent leurs forces pour étudier les mécanismes moléculaires à l'origine des anomalies vasculaires, dans le but de développer de nouvelles thérapies de précision pour ces maladies handicapantes. Réunis dans le Réseau V.A. Cure, leur programme de recherche et de formation qui s ‘étale sur quatre ans, reçoit un financement de l'UE de 3,7 millions d'euros dans le cadre du programme MSCA-ITN (actions Marie Skłodowska-Curie). C'est la première fois qu'un projet de recherche collaboratif international d'une telle envergure explore les anomalies vasculaires.

 

Les anomalies vasculaires sont un groupe de maladies vasculaires caractérisées par un développement anormal des vaisseaux sanguins ou lymphatiques. Les symptômes sont présents à la naissance ou apparaissent dans la petite enfance, avec une sévérité allant de légère à potentiellement fatale. Dans de nombreux cas, aucun traitement n'existe et beaucoup de patients ont besoin d'une prise en charge clinique à vie. Le succès du traitement est souvent partiel, laissant les patients avec une douleur chronique, des dysfonctionnements divers et une qualité de vie réduite.

 

Le Réseau V.A. Cure étudiera en profondeur les mutations génétiques et les voies de signalisation impliquées dans les anomalies vasculaires, à l'aide de techniques telles que le séquençage à haut débit (y compris le transcriptome individuel des cellules constituant les lésions), l'édition du génome par CRISPR-Cas, la génération de modèles in vivo porteurs de modifications génétiques inductibles pour des analyses mosaïques, la génération de cellules souches pluripotentes induites (iPSCs), l’in vivo phage display pour identifier les cibles endothéliales, imagerie avancée et la microfluidique. En combinant ces technologies de pointe, le réseau vise à identifier de nouvelles cibles thérapeutiques et des molécules pour la modulation des voies de signalisation impliquées. Durant ces recherches, le réseau formera 14 doctorants dans divers aspects de la biologie moléculaire, cellulaire et du développement, y compris les questions éthiques et le développement des compétences en matière de communication et des affaires. Les étudiants auront de nombreux contacts internationaux, à l'intérieur et à l'extérieur du monde universitaire, grâce à la participation de divers partenaires tels que l'association de patients VASCAPA.

 

 

 

 

 

 

 

Un enfant avec un hémangioendothéliome kaposiforme

 

 

Cette approche intégrée est possible grâce à la participation de sept partenaires académiques : Institut de Duve (Belgique), Université d’Uppsala (Suède), Institut Max Planck de recherche sur le coeur et les poumons (Allemagne), Institut Karolinska (Suède), Université de Potsdam (Allemagne), Université d’Oulu (Finlande) et INSERM (France), ainsi que deux sociétés : AstraZeneca (Suède) et FinnAdvance (Finlande). Le réseau, qui débutera ses activités en mars 2019, bénéficiera également du soutien du Centre des anomalies vasculaires des CUSL (Belgique), des sociétés Olink Bioscience (Suède), Sysmex Inostics (Allemagne), Perimed (Suède), LLS Rowiak LaserLabSolutions (Allemagne) et Bayer AG (Allemagne), du Centre finlandais des méthodes alternatives (Université de Tampere, Finlande) et de l’association de patients souffrant d’anomalies vasculaires VASCAPA (Belgique).

 

 

 

«Il s’agit d’une formidable opportunité pour notre réseau de recruter de jeunes chercheurs dans le domaine de la biologie vasculaire et de l’étude des anomalies vasculaires. Les anomalies vasculaires ont longtemps été négligées, mais nos recherches précédentes ont ouvert la voie à une meilleure compréhension et au développement de thérapies de précision. Comme les vaisseaux sanguins et lymphatiques sont impliqués dans diverses maladies, nous espérons que les données produites par ce réseau seront également applicables dans de nombreux autres domaines de la biologie vasculaire et des maladies vasculaires », a déclaré le professeur Miikka Vikkula, coordinateur du projet à l'Institut de Duve, UCLouvain, Bruxelles, Belgique.

 

PLUS D'INFORMATION SUR LE GROUPE DE MIIKKA VIKKULA :